Intégrer la définition d'un patriarcat "moderne" c'est déjà commettre une confusion funeste pour la suite de toute analyse. Si on ne développe aucune analyse dynamique et qu'on se contente de faire du statique on perd le fil de l'histoire et du temps. Et toute analyse qui sort de ce cadre, de cette évolution si difficilement perceptible aux consciences, de ce qui fait la substance de l'existence, les rapports h/f évidement inclus, se perd forcément en allégation grossière.
La discussion du rapport h/f implique de surcroît de mélanger le naturel et le culturel, de s’intéresser à quasiment tous les éléments de la vie. Si on s'amuse là dessus à mélanger les définitions et confondre certaines valeurs sous couvert d'un seul et même terme, c'est fini de l'intelligence.
Reparlons-en tout de suite, je suis parfaitement au fait des chiffres. Je te laisse commencer, puisque tu as un peu de retard sur le temps de rédaction.
Tu as réellement lu Bourdieu ou tu fais semblant d'éluder qu'il base son observation sur la société Kabyle, tout sauf Occidentale ? S'il s'agit d'observer les sociétés méditerranéennes, encore ajd d'ailleurs, le constat sera tout de suite beaucoup plus cinglant. Et de surcroît c'est une lecture qui a, déjà, malgré tout, 20 ans. Les variations de valeurs et de structure ont explosé à la fin des années 60, dans les premières consciences, et jusque dans les années 80. C'est un phénomène aussi récent, dans son réel essor, que puissant, parce qu'il s'attache à l'idée d'individu, de liberté et de marché. En plus de cela Bourdieu a été biberonné, de par l'époque à laquelle il a vécu, et de par sa condition intellectuelle et culturelle, par l'appétit d'égalité. Un appétit vorace, probablement plus important que de raison et qui s'est, à mon avis, un peu estompé depuis. A l'aube de tous les nouveaux mouvements sociaux il y'avait une ferveur militante qui a peu ou prou a disparu depuis, ou à défaut a été modifié dans sa substance puisque porté par la jeunesse, et donc forcément plus vigoureuse.
Ou peut etre parce que De Beauvoir est un vestige particulierement significatif de ce qu'a pu etre le combat pour l'egalité, en droit,des hommes et des femmes et par la meme l'indice le plus caracteristique des combats qui etaient menés au siecle dernier, et le contraste avec ceux menés ajd ?
Tu noteras peut etre que le ton condescendant est usité par tous les membres de cette conversation. C'est un peu le seul sport pratiqué, helas. J'aurai preferé autre chose.
Si mes deux interventions reprennent à la lettre,et pas seulement dans l'idee, un article de presse ou un essai, je serai tres curieux de le lire. C'est à toi de faire preuve d'honneteté, maintenant.
Reprocher, probablement, ça devait etre plus nuancé, ou constater, je ne sais pas. Mais quel rapport ? Je pense que le cinema est un tout petit peu plus accessible que la litterature sur le sujet du rapport h/f. Un tout petit peu.
En revanche, parler de plagiat c'est avoir une immense meconnaissance des mecaniques de la propagation des idees. Si on devait traiter chacune de leur paternité, on remonterait jusqu'à Socrate pour le traiter de plagieur. Un peu de mesure.
Tu ne me l'as pas demandé, ta confusion l'a fait pour toi, tu avais l'air d'en avoir grand besoin. Et cela m'a permis de preciser certains elements. C'etait parfait.
Des lectures, sur le sujet, il y'en a des tas. Je te propose Olympe de Goujes, Dorothee de Courlande, Virginia Woolf et Simone de Beauvoir. Tres eclairant. Surtout dans le cadre d'une lecture chronogique.
Le savoir etre dans une discussion ne consisterait pas en toute premiere instance à y participer et à ne pas se cantonner precisement à des allusions vagues ? Les interventions de trois lignes sans aucun contenu ce serait davantage propre à me faire penser au café du commerce, vois tu. En attendant, à part trois pets, rien n'est venu entravé mon argumentaire. S'il est si grotesque, je m'etonne qu'il ne soit pas facimement mis en piece.
Pour comprendre ces deux interventions il faut avoir deux outils indispensables : la culture historique et la capacité de réflexion. J'aimerai pouvoir t’être utile, hélas, une seule démonstration serait grandement insuffisante pour que je puisse t'aider à les obtenir. A l'impossible nul n'est tenu.